Après de multiples aller et retour
entre le quai des pêcheurs et le voilier (grâce à notre petite annexe, un
zodiac de 4cv avec 1,5m2 de surface de chargement), de grandes contorsions et
belles embardées entre le pneumatique et la jupe du bateau pour arriver à
descendre tout notre bric à brac ambulant, nous avons enfin pu réaliser que
notre nouvelle "maison" était spacieuse et lumineuse.
Toutes nos
affaires ont trouvé un rangement (reste à se rappeller où les chercher le
moment venu !!) et vous le croirez ou pas, il reste encore de la place. La
cabine avant, qui devrait subir un nouvel agencement et un bon matelas dans
quelques semaines, a même gardé quelques coffres et penderies pour nos hôtes de
passage.
Nous sommes toujours au mouillage de Sainte-Anne, face à la petite église, aux terrasses des restaurants et à la boutique de Josiane (dit Betty). Le coeur du village, contrairement au reste de l'île, est assez préservé des hébergements collectifs de vacances.
Je parle ici du village en lui même
car les environs sont saturés comme partout au sud de la Martinique. La fameuse
plage des Salines, toute proche, attire depuis quelques décennies un tourisme
de masse qui n'est pas sans poser problème à l'environnement.
A Sainte-Anne, la pêche y est encore pratiquée par une dizaine de professionnels (à bord de gommier à moteur) et on entend régulièrement sonner le Lambi (coquillage conique) indiquant l'arrivée du poisson sur l'étalage.
Je m'apprête à vivre seul à
bord pendant une semaine ; Sandrine retourne en métropole, sur Paris, pour suivre
une formation professionnelle.